« Mon père est arrivé vers 7h30 le matin avant que j'aille à l'école pour nous annoncer qu'elle était décédée. Je voyais toute ma famille arriver chez moi et je ne voulais pas vivre ça ; je voulais une espèce de normalité, donc j'ai décidé d'aller à l'école. J'étais en secondaire un, dans un programme de concentration musique, donc c'était un programme où, dans la journée, on pratiquait notre instrument dans un cubicule. Il était 10h15, j'étais seule dans mon cubicule à mon piano, et tout d'un coup, je commence à avoir une chaleur - je te le dis Seb, j'ai 11 ans, donc je suis pas entrain de m'imaginer quoi que ce soit - et elle fait du bien la chaleur (...) Elle commence à mon épaule et tranquillement vient me couvrir. Et là je me rappelle, j'arrête de jouer et je sais que c'est elle. Je l'ai tellement senti ; et c'est la façon qu'elle me prenait, comme quand j'étais enfant. Et je me suis dit ; ne bouge pas, reste-là. Puis, elle est partie pas longtemps après, mais c'était comme si elle était venue me dire bye, vu qu'on n'avait pas eu la chance de se le dire. »