« Je ne suis jamais sortie dans un bar, je n'ai jamais eu de Walkman. Je doute énormément, je fais beaucoup d'anxiété. J'ai peur de plein de choses, je suis hyper perfectionniste, et on sait qu'être perfectionniste n'est pas nécessairement une qualité. Parfois, je vais m'empêcher de faire quelque chose de peur que ça se passe mal. J'ai refusé des offres d'emploi de peur que ça ne fonctionne pas, j'ai été stressée toute ma vie pour plein de choses. Il n'y a pas deux doués pareils. En même temps, peu importe ce que j'essaie, je suis quand même bonne dans tout. J'observe beaucoup. Mais je n'ai jamais excellé en rien parce que je ne suis pas capable de ne faire qu'une seule chose. Pour moi, la douance, ça évoquait des petits génies à l'école et ça venait avec un petit côté prétentieux. Mais ce n'est tellement pas ça ! Oui, j'ai un bon QI, mais je n'ai pas les émotions pour être capable de bien le gérer. Si j'avais su ça avant, j'aurais travaillé moins, j'aurais fait plus attention à moi, je ne me serais pas forcée à agir comme tout le monde. Aujourd'hui, je m'écoute plus, je me donne plus de chances. J'arrête de me taper dessus et de me juger. La douance joue beaucoup sur l'estime de soi, chose que j'ai réussi à contourner grâce à mes parents, au sport et à l'art. Le conseil que je donne aux parents d'enfants doués, c'est de les aider à trouver leur passion, peu importe ce que c'est », a-t-dit en terminant.