Rosalie Vaillancourt, émotive, revient sur l'article publié mercredi qui parle de Julien Lacroix
L'article de La Presse écrit par Isabelle Hachey et Marie-Eve Tremblay a beaucoup fait réagir lors de sa publication, mercredi. La chronique revient sur les allégations d'inconduite sexuelle de Julien Lacroix en juillet 2020.
Dans les derniers jours, beaucoup d'encre a coulé, relançant les débats autour des vagues de dénonciations et le fait d'utiliser les réseaux sociaux comme un tribunal populaire.
L'une des personnes à avoir fait un témoignage est l'humoriste Rosalie Vaillancourt pour l'article du Devoir en 2020.
Elle n'avait encore rien dit suite à la parution de l'article mercredi. C'est sur le plateau de l'émission On va se le dire que l'artiste a pu aborder la question plus en profondeur.
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L'animateur, Sébastien Diaz, a demandé directement à Rosalie :
« Rosalie, c'est une grosse semaine, a déclaré d'entrée de jeu l'animateur Sébastien Diaz. Je n'ai pas le choix de revenir avec toi sur ce qui s'est passé hier. Beaucoup de gens ont réagi à l'article d'Isabelle Hachey dans La Presse. Tu étais citée dans l'article qui revient deux ans plus tard sur le cas Julien Lacroix. Il y a des femmes qui avaient témoigné à l'époque qui disent soit regretter, soit vouloir nuancer certains propos. Pour être très honnête, avec l'équipe on ne savait pas si tu allais te présenter à l'émission. Tu n'as pas beaucoup de recul, mais comment tu as vécu ça, hier? »
L'humoriste a alors dit que c'est difficile, car personne ne veut se retrouver dans une telle situation :
« [...] Ça m'apprend est-ce que j'ai fait la bonne chose, est-ce que j'ai pas fait la bonne chose? Encore aujourd'hui, je pense que j'ai fait la bonne chose. Moi, pourquoi j'ai été dans cet article-là c'est que j'ai cru quelqu'un qui m'a raconté son histoire. Le premier article, il y a deux ans. Ce que j'ai fait c'est dire à une fille je te crois, si tu veux en parler, je vais aller dire que je te crois parce que moi aussi j'ai déjà vu des actions, mais je te crois toi. Ensuite, j'ai eu des témoignages également et je les ai cru.
Le "backlash" de croire à ça peut être difficile, mais mettons qu'on dise que je suis jalouse, que j'ai fait ça par jalousie, par vengeance, qu'on dise que moi aussi j'avais des mauvais comportements, ce n'est rien parce que je l'avais déjà vécu lors de la première vague. Ça ne me tente pas de me justifier, mais ce que je trouve difficile avec cet article-là, et j'espère que ça ne fera pas ça, c'est que des victimes aient peur de parler [...] »
L'animateur lui demande alors si elle regrette son témoignage :
« La chose que je regrette c'est comment ça se fait. Ce que je regrette c'est qu'il n'y ait pas de solution judiciaire. C'est ça qu'on apprend avec l'article et je pense que tout le monde est d'accord qu'on aimerait bien qu'il y ait une solution judiciaire pour que les victimes puissent parler, puissent se sentir écoutées, puissent se sentir protégées, et que la personne dénoncée puisse ensuite retourner à la réalité, retourner à sa vie.
Aucune personne là-dedans ne voudrait que Julien souffre en ce moment, deux ans plus tard. Personne ne veut ça », a répondu Rosalie.
Voici un segment de l'entrevue :
Source : Monde de Stars
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