« En même temps, ça venait d'une écoeurantite de ce qui s'écrit. Trop de gens ne se rendent pas compte de ce que ces messages représentent. Pour moi, il n'y avait pas de façon plus concrète de faire en sorte que les gens voient et réalisent à quel point ça peut être violent. Et je voulais leur faire réaliser qu'il n'y avait pas que la dimension graphique, l'image, mais aussi les mots qui viennent avec. Ça fait quelques fois que je dénonce, mais ce qui me fatigue encore, c'est qu'avec la dénonciation vient la peur. Même si tout le monde crie au courage, d'un autre côté, tu te remets à avoir peur. Tu te dis: «Et si la personne sait où je reste... Si elle m'attend quelque part.» Ça, c'est l'envers de la médaille. Et tu sais, je suis contente de l'avoir fait, mais je ne sais même pas si je le referais. »