« Oui, oui (...) En fait, je suis une aînée de famille. J'ai grandi dans un contexte particulier, mais j'avais une sécurité affective qui était tellement grande. Celle qui était d'être avec grand-mère maternelle et ma tante Adrienne, qui vivait dans la même maison. Ceci dit, j'ai vécu beaucoup de traumatismes. Notre père était violent des fois avec nous autres, pas juste en paroles. Il l'était physiquement, mais j'avais la force aussi de peut-être prendre ça comme des maladresses. J'ai grandi aussi dans la bipolarité, il y en avait beaucoup dans ma famille. Et quand mes oncles entraient en décompensation psychiatrique, en crise, souvent, c'était chez nous que les policiers venaient les porter. Donc, j'ai vu toutes sortes d'affaires dans mon enfance, mais j'ai été rassurée à chaque fois. Il y avait quelque chose, qui était, qui émanait () comme une espèce de force tranquille. Qui je pense venait de ma grand-mère Émilia »